Restauration scolaire sans plastique : l’expérimentation ne va pas assez loin

Restauration scolaire sans plastique : l’expérimentation ne va pas assez loin

Particulièrement mobilisée sur le projet de loi dit « EGAlim » pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, je défendais, samedi 26 mai dans l’Hémicycle, l’interdiction de l’utilisation des contenants alimentaires en plastique dans la restauration scolaire. J’ai ainsi rappelé que le contenant est tout aussi important que l’assiette elle-même.

Issu d’une large concertation citoyenne, mon amendement visait à interdire, dès 2025, dans toutes les collectivités de plus de 2 000 habitants, les contenants en plastique (de cuisson, de réchauffe et de service) dans nos cantines. De la crèche à l’université.

Mobilisée depuis plusieurs mois sur cet enjeu sanitaire et environnemental, aux côtés de collectifs de parents d’élèves des Hauts-de-Seine (Montrouge notamment), de citoyens et de scientifiques, cet amendement – d’abord adopté très largement en Commission Développement durable, puis rejeté en Commission des Affaires économiques – proposait d’introduire un principe de précaution pour protéger nos plus jeunes générations des risques posés par la migration des perturbateurs endocriniens vers les aliments au cours de la préparation des repas.

Lors des débats à l’Assemblée nationale, j’ai défendu ce choix politique, sanitaire et environnemental, qui s’inscrit dans la lignée de la feuille de route « économie circulaire » présentée par le Gouvernement qui vise à réduire de 50 % la mise en décharge de nos déchets.

Ma présentation de l’amendement dans l’hémicycle :

Ma réponse aux réserves de mes collègues en matière d’impact économique et de coûts pour les collectivités :

Mon rappel nécessaire de la définition du principe (constitutionnel) de précaution : 

Malheureusement, une expérimentation de cette interdiction – sur la seule base du volontariat des collectivités – a été préférée à mon amendement, rejeté à 54 voix contre et 27 voix pour.

Si je regrette ce choix, je demeure mobilisée sur le sujet, par d’autres voies législatives, afin de protéger la santé de nos enfants et de contribuer à la réduction de nos déchets.