Grève des cheminots : j’interpelle la Ministre des Transports

Grève des cheminots : j’interpelle la Ministre des Transports

Responsable au nom de mon groupe parlementaire La République En Marche ! du projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire et alors que débute aujourd’hui une grève annoncée comme perlée par certains syndicats, j’ai interrogé la Ministre Élisabeth BORNE lors des questions d’actualité au Gouvernement sur les moyens qui seront mis en place afin de garantir aux Français l’un de leur droit fondamentaux : celui de pouvoir se déplacer en toute liberté.

Retrouvez mon intervention ainsi que la réponse de la Ministre chargée des Transports ci-dessous :

Ma question s’adresse à Madame la Ministre des Transports.

4 millions ! C’est le nombre de nos concitoyens assignés aujourd’hui à résidence, ou condamnés à plusieurs heures d’attente et de transport, en raison du mouvement de grève lancé par les 4 syndicats représentatifs de cheminots.

Alors même que la concertation se poursuit, alors même que des garanties nombreuses ont été données aux salariés, alors même que le Gouvernement renonce à légiférer pour partie par ordonnances,

Ce mouvement de grève injustifié vient de nouveau pénaliser les Français, déjà excédés par une qualité de service en berne.

Si nous sommes fermement attachés au droit de grève, nous sommes tout autant attachés à la continuité du service au public et au respect de la parole donnée. Cette parole que le Gouvernement donne aux syndicats depuis le lancement de la concertation, ne vous en déplaise Monsieur Jacob.

Le Gouvernement ne fait pas la « grève de la négociation » comme vous le prétendez Monsieur Faure : la mauvaise foi vous pousse à passer sous silence les 70 réunions programmées avec les organisations syndicales, et la trentaine qui a déjà eu lieu.
C’est bien parce que nous aimons notre service public ferroviaire, la SNCF, son personnel, son réseau, ses trains, ses gares qu’il nous faut aujourd’hui agir ! Et c’est une ancienne cheminotte qui s’exprime devant vous !

Car non, Monsieur Corbières, nous n’accusons pas notre système ferroviaire d’avoir « la rage », retirez vos œillères !
Il est déjà malade et la réforme que nous proposons ne vise qu’à le guérir, avec lucidité, avec responsabilité. Ce que les majorités comme les oppositions précédentes n’ont pas eu le courage de faire ces dernières décennies.

Halte aux fantasmes et aux contre-vérités ! Cette réforme inédite répond à trois impératifs majeurs :

Un impératif de conformité tout d’abord, avec l’obligation de transposer avant le 31 décembre 2018, le 4ème paquet ferroviaire négocié en 2016 par votre majorité Monsieur Faure (sûrement un nouvel oubli de votre part).
Plus d’offres, plus de services, plus de petits prix : oui, l’ouverture à la concurrence bénéficiera à tous les usagers.

Un impératif de performance et de lisibilité également pour donner à la SNCF, à ses salariés, aux autorités organisatrices, la capacité de faire face à cette concurrence nouvelle, grâce à une organisation plus lisible, plus compétitive, plus souple, plus efficace.

Enfin, un impératif de qualité de service pour les 4 millions d’usagers quotidiens, excédés et prisonniers des retards, incidents et ralentissements à répétition. À cet égard l’investissement sans précédent sur notre réseau de 36 milliards d’euros sur 10 ans, permettra de sauver ce réseau auquel nous tenons tant.

Madame la Ministre, face à ce mouvement de grève injustifié, que comptez-vous faire pour garantir à l’ensemble de nos concitoyens l’exercice de l’un de leur droit le plus fondamental : celui de se déplacer en toute liberté ?