À l’occasion du 60^ème anniversaire de la Constitution de la V^ème République, le Comité d’histoire parlementaire et politique, présidé par le professeur Jean GARIGUES, et les Alumni de Sciences Po se sont associés pour organiser, avec mon soutien et sous le haut patronage du Président de l’Assemblée nationale, un colloque consacré à l’Assemblée nationale sous la V^ème République.

J’ai eu le plaisir d’ouvrir cette journée d’étude particulièrement riche, animée par des professeurs et des doctorants de plusieurs universités (Lille, Reims, Amiens, Tours, Aix-Marseille, Poitiers) ainsi que par plusieurs députés. J’ai ainsi rappelé la place essentielle de l’Assemblée nationale au sein de notre régime, place qui a été renforcée par la révision constitutionnelle de 2008. Celle-ci a ainsi conduit à augmenter le nombre de commissions permanentes, mieux partager l’ordre du jour, restreindre le recours au « 49.3 » ou encore à élargir la faculté d’amender.

En tant que Députés de la XV^ème législature, nous inaugurons également la fin du cumul des mandats : désormais, nous sommes des Députés à temps plein. Cette réforme institutionnelle – la seule menée à son terme sous le précédent quinquennat – a eu ainsi d’importantes répercussions sur l’exercice du mandat parlementaire en lien avec l’exigence de renouvellement de la classe politique exprimée par nos concitoyens.

Aujourd’hui, la réflexion s’oriente davantage vers le sens du travail parlementaire que vers les conditions d’exercice de la fonction législative, comme en atteste le projet de révision constitutionnelle dont nous débattrons en 2019 : il s’agira de mieux utiliser le temps consacré à l’examen des textes de lois, ce qui suppose que celui-ci puisse s’accélérer.

Je porterai plusieurs amendements à cette révision constitutionnelle, en tant que Députée mobilisée pour un lien renforcé entre les citoyens et leurs élus alors que nous célébrons cette année 60 ans de démocratie représentative.