Sortie définitive du glyphosate, de nouveaux engagements qui vont dans le bon sens !

Sortie définitive du glyphosate, de nouveaux engagements qui vont dans le bon sens !

Co-signataire de l’amendement de mon collègue Député Matthieu ORPHELIN visant à interdire le glyphosate en 2021, substance classée « probablement cancérogène » par l’Organisation mondiale de la santé, et rejeté mardi 29 mai lors de l’examen du projet de loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable (dit « EGALIM »), je me félicite aujourd’hui de deux initiatives visant à mettre en œuvre la promesse du Président de la République d’en sortir sous trois ans.

Des engagements pris avec la filière agricole, agro-alimentaire et de la distribution

Vendredi 22 juin, à l’occasion d’une réunion avec les représentants du monde agricole, de l’agro-alimentaire et de la distribution, ainsi que les acteurs de la recherche et de l’innovation, le Ministre d’État, Ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas HULOT et le Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane TRAVERT ont rappelé le cadre du plan d’action global pour la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires présenté fin avril, avec un objectif de -25 % en 2020 et -50 % en 2025.

Les deux Ministres attendent des acteurs que l’identification des leviers du changement soit finalisée rapidement, avec des premiers engagements précis de réduction et de suppression d’utilisation sur le glyphosate d’ici la mi-juillet.

Afin de mettre fin aux principaux usages du glyphosate d’ici trois ans au plus tard et d’ici cinq ans pour l’ensemble des usages, tout en ne laissant pas les agriculteurs dans une impasse, les Ministres ont annoncé :

  • La création d’un centre de ressources d’ici la fin de l’année pour rendre accessible à l’ensemble de la profession agricole les solutions existantes pour sortir du glyphosate
  • Le renforcement des actions d’accompagnement dans le cadre du programme Ecophyto pour diffuser les solutions et trouver de nouvelles alternatives pour les utilisations qui en sont actuellement dépourvues
  • La mobilisation des réseaux territoriaux des chambres d’agriculture et de l’enseignement agricole pour faire connaître et promouvoir les alternatives au glyphosate sur l’ensemble des territoires, avec l’appui des centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (CIVAM) et des coopératives agricoles
  • Le suivi des quantités vendues et utilisées des produits contenant du glyphosate afin de faire toute la transparence sur les usages en publiant régulièrement les données et en les mettant à disposition du public
  • La valorisation de ce travail au niveau européen avec les pays volontaires pour s’engager comme la France dans une sortie rapide du glyphosate. Une première réunion avec ces pays se tiendra en marge du prochain Conseil Agriculture en juillet

Lancement d’une mission parlementaire sur le glyphosate

Par ailleurs, au sein même de l’Assemblée nationale, le Président du groupe parlementaire La République En Marche ! Richard FERRAND a annoncé le lancement d’une mission d’information qui s’assurera de l’avancement de ces travaux.

Celle-ci s’est mise en place le 27 septembre derniers, et les deux Députés LaREM Jean-Luc FUGIT, Député du Rhône, et Jean-Baptiste MOREAU, Député de la Creuse, en seront les co-rapporteurs. Leur objectif sera d’évaluer et de contrôler la mise en oeuvre du plan d’action présenté par le Gouvernement jusqu’à son terme.

Il s’agit de réels progrès qui augurent une sortie d’ici 2021 de l’utilisation de ce produit. Si la sortie du glyphosate n’a pas pu être inscrite dans la loi EGAlim, sur laquelle je me suis particulièrement investie sur les volets santé environnementale et protection des animaux, nous ne pouvons que nous féliciter de ces annonces ministérielles et du lancement de cette mission d’information qui permettront d’ici 3 ans et conformément à la parole du Président de la République, de mettre un terme à l’utilisation de ce produit tout en accompagnant l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels nos agriculteurs. Les auditions de la mission d’information permettront ainsi d’identifier les impasses techniques et d’aller au plus près des acteurs de terrain.

En tant que Députée impliquée sur ce sujet, je serai particulièrement attentive à ce que ces initiatives donnent lieu à de réelles avancées pour que les fortes attentes de nos concitoyens en matière de santé publique et d’environnement puissent être satisfaites le plus rapidement possible.

Image liée à cet article sous licence CC0 Creative Commons.